Historique

Dans les années 60 suite à la volonté d’un groupe de bénévoles l’Association « Union des Vieux de France » est créée. Par la suite elle s’appellera l’Union des Retraités et Personnes Agées (U.N.R.P.A.), jusqu’en 2006 ou le Conseil d’Administration de l’époque décide de s’encrer localement en lui donnant le nom des deux rivières qui arrosent le village c’est ainsi que l’Association « Aguze et Jaur » va continuer son chemin. A ce jour, étant toujours affiliée au National, nous nous présentons sur le vocable «AGUZE et JAUR – ENSEMBLE et SOLIDAIRES / UNRPA ». Une vue du Jaur qui retrouve l’Aguze : ces deux rivières alimentent le fleuve Orb à Mons la Trivalle pour rejoindre Béziers et ensemble se jeter dans la méditerranée à Valras plage.

Afin d’agrémenter notre rubrique « historique », nous vous proposons l’histoire du « courrier postal ». Cette histoire se déroulera en quelques chapitres.

Le saviez vous, ce sont les Egyptiens qui les premiers ont organisé un système postal régulier.

Les décisions et les ordres du pharaon étaient inscrits sur des papyrus que des messagers portaient par la route ou par voie fluviale, dans tout l’empire.

La dynastie des Ptolémée, qui régna entre 305 et 30 ans avant J.C. instaure un service journalier de messages. La poste rapide resta néanmoins réservée aux pharaons et le peuple dut se contenter d’une distribution plus lente, puisque les lettres et les colis étaient transportés à dos d’ânes ou de chameaux.

Au Moyen Age, outre le roi qui a ses propres messagers, toutes les grandes villes européennes possèdent leurs messagers municipaux, chargés de distribuer le courrier des magistrats et des hauts dignitaires. Les particuliers peuvent faire appel à eux, mais les tarifs, calculés en fonction de la distance et du temps de parcours, restent onéreux.

Les monastères ont également leurs porteurs, tout comme les universités et les marchands qui obtiennent ainsi des informations économiques et se tiennent au courant des foires.

Tous ces messagers se déplacent à cheval et effectuent jusqu’à 35 km par jour. Ils sont toujours armés ou accompagnés d’un chien de garde car les bandits rôdent sur les routes médiévales…………

Bonne lecture ! A bientôt pour la suite de cette histoire.

Deuxième chapitre :

Les chevaucheurs de Louis XI.

Louis XI régna entre 1461 et 1483. Il voulait correspondre facilement avec les royaumes voisins. il fit installer des relais de chevaux le long des routes de Flandre, Bretagne, Bourgogne et Provence, afin que les chevaucheurs courant la poste du roi puissent changer de monture et continuer leur route.

les relais de poste étaient distants de 7 lieues, soit 28 km, d’où les fameuses bottes de sept lieues qui inspirèrent Charles Perrault, (l’un des contes que l’on lisait lorsque nous étions enfant). Ce système s’affina au fil des ans pour que la distribution du courrier soit régulière, mais il resta longtemps un service exclusif du roi.

La fin des indiscrétions :

Le courrier était souvent ouvert et lu sans vergogne. Durant l’Ancier Régime le cabinet noir ou bureau du secret, qui rassemblait des espions au service du roi, ne se privait pas pour intercepter les lettres.

La Révolution comptait bien mettre fin à cette pratique et, le 30 septembre 1791, l’article 32 du code pénal interdit l’ouverture du courrier et condamne l’auteur de ce crime à une peine de dégradation civique, voire à 2 ans d’emprisonnement.

Boite aux lettres et facteurs :

Au XVIIe siècle, seuls les Londoniens peuvent se targuer d’avoir une distribution du courrier à domicile.

Paris a bien tenté, en 1653, d’instaurer ce service, mais en vain. Pour obtenir son courrier ou en envoyer, il faut donc se rendre dans un bureau postal ou déposer son pli dans une boîte aux lettres.

Un service de distribution à domicile va progressivement se mettre en place au cours du XVIIIe siècle, tandis que dans les campagnes, il faudra attendre 1829 pour que le facteur frappe à la porte, d’abord tous les 2 jours puis quotidiennement.

Les boules des Moulins :

En 1870, les Français iront même jusqu’à utiliser le cours de la Seine pour envoyer de la correspondance dans des récipients étanches.

Fabriquées à Moulins, les boules en zinc, inoxydables à l’eau. fermées aux 2 extrémités par un couvercle soudé munis de 12 ailettes en métal leur permettant de tourner sur elles-mêmes, comme une roue à aubes.

Elles ne furent retrouvées qu’en 1942 lors de travaux dans le lit de la Seine près de Melun. Ce sont 55 boules contenant 400 à 600 plis affranchis à 1 franc et pesant moins de 20 g. qui furent immergées dans la Seine en amont de Paris.

A bientôt !…….

Nous revoilà pour la suite et la fin de cette saga………

En 1870, la guerre franco-prussienne fait rage. Durant les 136 jours du siège de Paris, sur les 65 ballons qui quittèrent le sol de la capitale, 47 sont affrétés par l’administration des Postes. Les consignes étaient strictes et les lettres envoyées par les airs ne pouvaient pas dépasser 4 g. Pendant le siège, 3 ballons tombèrent dans les mains des Prussiens, 2 autres sombrèrent dans la mer entrainant la mort de leurs pilotes. Un dernier aérostat atterrit de manière bien involontaire en Norvège à 12520 kms de Paris ! les aérostiers sont généralement choisis par les marins des forts en raison de leur habitude de la mer.

En tout, ce sont plus de 2 500 000 lettres qui furent ainsi acheminées soit plus de 11 tonnes de courrier.

Quelques rappels : A partir de 1830 un service rural est créé. Les facteurs sont à pied et parcourent entre 30 à 40 kms par jour.

Les facteurs utilisent tous les moyens de locomotion, avec pour seul objectif que le courrier arrive par tous les temps, malgré les difficultés et la distance. Comme un juste retour des choses, des cartes postales ont montré les facteurs dans toutes les situations et postures.

Correspondance sous enveloppes :

les premières enveloppe de correspondance, réalisées à la main, sont apparues en France au XVIIe siècle. Cependant elles ne rencontrent pas un franc succès car le tarif du courrier sous enveloppe est plus cher que les autres. La majorité des personnes continuent à plier leur lettre en quatre et à la sceller avec un cachet de cire. Ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle que la fabrication devint industrielle et que son utilisation se généralisa petit à petit.

N’oublions pas que les pigeons ont été utilisés comme moyen de communication par les Français pendant la guerre franco-allemande de 1870, ensuite pendant la Première Guerre mondiale.

Les costumes des facteurs et les moyens de transport ont évolué durant les siècles.

Les cartes de vœux apparaissent en 1843.

La naissance du timbre-poste :

Pendant des siècles le destinataire payait les frais d’acheminement. En 1840, l’Angleterre créa le premier timbre, mais en France il fallut attendre 1849 pour en voir le premier spécimen qui représentait le profil de Cérès, la déesse de l’agriculture.

En août 1914 la France déclare officiellement la guerre à l’Allemagne. Des millions d’hommes seront mobilisés. Le courrier va ardemment contribuer à soutenir le moral des troupes.

15000 facteurs sont mobilisés. En 1915, l’administration qui manque cruellement de bras décide de faire appel aux femmes…….

Vous connaissez la suite ……….FIN de cette histoire.